Michel Rougerie, personnage attachant, petit par la taille 1.68m mais un pilotage généreux, souvent critiqué, autant qu’il pouvait être adoré, 1969 vainqueur du Bol d’Or, 1975 vice-champion du monde 250cc. 31.05.1981, Rougerie décède, à Rijeka, au GP de Yougoslavie.
Michele Rougerie était aimé, il avait un sens profond de l’amitié, c’était l’un de nos plus grands pilotes, une carrière, d’ailleurs assez exceptionnelle. C’était un gars simple, franc, sa personnalité en avait fait l’une des figures du monde de la course, un homme qui va nous manquer. Le 31 mai 1981, le monde de la moto française est encore endeuillé. L’épreuve des 350 cm3 du GP de Yougoslavie est sur le point de commencer, le départ est donné, de suite, Rougerie se montre offensif et lorsqu’il amorce son 2ème tour, Michel était alors en 5ème position, il fut victime d’une chute et tombe peu après la ligne droite, à quelques dizaines de mètres des stands. Alors qu’il se relevait, pour rejoindre les bas-côtés, quelques secondes plus tard il se fait percuter de plein fouet par Roger Sibille. Sa mort a été constaté pendant le transfert à l’hôpital, avec les vertèbres cervicales brisées, la cage thoracique enfoncée, et tout le monde, d’un seul coup, a eu les larmes aux yeux. Roger Sibille qui n’avait pas été blessé, à l’annonce du décès de Michel, a été pris d’un malaise.
Michel Rougerie, issu d’une famille d’ouvriers, est né le 21 avril 1950 à Montreuil. Sa maman vernisseuse dans une fabrique de meubles, et son père, chauffeur-livreur, bâtira un petit pavillon de ses mains à Rosny-sous-Bois. Pendant la construction, de 6 à 11 ans, Michel part vivre à Compiègne (60) chez sa grand-mère et c’est là qu’il a débuté sa passion en se fabriquant un chariot avec des copains, c’était une caisse montée sur des roulements à billes, chacun potes, sur un chariot dévalaient des pentes rapides.
Après la construction du pavillon familial, Michel Rougerie retourne vivre avec ses parents. Excellent élève au départ, au lycée de Montreuil, mais vers 13 ans, les filles et la moto l’intéressant plus que les études, il quitte le lycée après la 3ème, pour l’école Centrale d’électronique à Paris, ou sur un cursus de 7 années, il ne restera que 4 ans..
Michel Rougerie commence la moto très jeune à l’âge de 14 ans, une passion qui ne la quittera jamais. Aussi, avec la complicité de son papa ex-motard, il réussit à convaincre sa maman de lui acheter un cyclomoteur, un Flash Paloma à vitesses, mais Michel Rougerie à très vite réussit à trouver comment le débrider.
Mais à 16 ans, il décide d’avoir une HONDA 305, payée par sa mère en se serrant la ceinture, Michel commence à courir avec Bibi « José Quintana » son meilleur pote, qui avait lui aussi acheté la même moto.
1969, Michel Rougerie prend son envole avec sa première licence, et débute à la Cote Lapize avec Robert Assante, qui l’engage, sur une Honda 750 pour le Bol d’Or, à Montlhéry, ou il fait sensation avec Urdrich, c’est Michel Rougerie le vainqueur.
Michel Rougerie pensait qu’il ne pouvait pas briller à la fois en 125 et en 500 cm3, il signe un contrat exclusif avec Aermacchi ou il termine 8ème au Championnat du Monde en 125 cm³, 9 ème au GP de France, 32ème au Championnat du Monde en 350 cm³ sur une Aermacchi et 9ème au GP de France.
Cls | Pilote | Pays | Constr. | Pts | Vct |
1 | Dieter Braun | Allemagne | Yamaha | 80 | 4 |
2 | T Länsivuori | Finlande | Yamaha | 64 | 2 |
3 | John Dodds | Australie | Yamaha | 58 | 1 |
4 | Jarno Saarinen | Finlande | Yamaha | 45 | 3 |
5 | Michel Rougerie | France | Harley-D | 45 | 0 |
Michel Rougerie avec sa Harley Davidson, (voici une de mes œuvres avec des pièces Harley Davindson) fut Vice-Champion du Monde en 1975 catégorie 250 avec 91 points et 2 victoires derrière son co-équipier chez Walter Villa, qui lui ne totalisait que 85 points.
Michel Rougerie avait gagné en 350 cm3 le GP d’Espagne, prenant la 4ème place du championnat du monde.
« Je m’appelle Michel Rougerie et je suis né le 21 avril 1950 à Montreuil. Depuis ma plus tendre enfance, je n’ai pas quitté la banlieue Est de Paris, puisque j’habite à Rosny-sous-Bois à présent. Je suis plutôt petit puisque je mesure 1,68 m pour 61 kg, ce qui me permet de me caler parfaitement derrière le carénage des Harley-Davidson que je pilote depuis plusieurs années. En 1975 enfin, je me vois confier de vraies motos d’usine avec l’assistance d’usine. Je suis le premier pilote français à atteindre ce stade mais il y a beaucoup de mes camarades qui peuvent prétendre à une excellente place dans la hiérarchie mondiale. J’aime aller vite, même sur les routes avec ma BMW 30 CSL, j’aime les films d’action , Johnny Hallyday, Michel Sardou, Charles Bronson et Jean Paul Belmondo. Le pilote que j’admire le plus est Giacomo Agostini bien qu’il soit controversé. En France j’admire Tchernine qui est issu du même milieu que moi. Nous sortons souvent ensemble et nous avons de nombreuses affinités. Pour ce qui est des femmes, je les aime pratiquement toutes à la condition qu’elles ne soient pas trop encombrantes, c’est à peu près tout ce que je leur demande. D’une manière générale mes ambitions sont simples : je veux être le premier et en tirer le plus grand nombre possible d’avantages. »
Michel Rougerie
Interview, donné pour le livre « Les grands de la moto – Editions PAC – 1975 » de Remi Fernandez et Michel Leblond
« De tous les pilotes que j’ai vu courir, c’est Michel Rougerie qui m’a le plus fasciné. Pour moi c’était celui qui avait le pilotage le plus généreux, le plus spectaculaire, le plus agressif de tous les pilotes du Continental Circus. Quand les autres redressaient le buste lors d’un freinage, lui restait le nez dans la bulle, tel un bouledogue agressif.
Michel c’était aussi la décontraction, l’humour, la gentillesse, la disponibilité pour ses fans.
Il n’était pas rare de le voir débouler dans le paddock au volant d’une superbe voiture de sport (rouge de préférence) et s’arrêter pour discuter ou donner des autographes.
Dans les paddocks il était rarement seul, grâce à sa « personnalité » et à son art de la « déconnade » il y avait beaucoup de pilotes qui aimaient bien se retrouver avec lui pour délirer et se faire une bonne bouffe.
C’était enfin un vrai motard, un de la bande de Maison Alfort, qui savait si bien jurer et parler « vrai ». J’ai admiré les Baldé, Pons, Fernandez, Chevalier et toute cette bande de pilotes français qui écumaient avec brio les Grands Prix, mais Michel j’aurai bien aimé qu’il soit mon grand frère et quelque part tu l’es devenu… Mimile. «Francis Boutet
Saisons | Courses | Victoires | Podiums | Classements | Catégories | Motos |
1981 | 1 | 0 | 0 | 32 | 350cc | Yamaha |
1980 | 4 | 0 | 0 | 17 | 500cc | Suzuki |
1979 | 4 | 0 | 0 | 15 | 500cc | Suzuki |
1979 | 2 | 0 | 0 | 17 | 350cc | Rieju |
1978 | 6 | 0 | 0 | 10 | 500cc | Suzuki |
1978 | 8 | 0 | 2 | 6 | 350cc | Yamaha |
1977 | 3 | 0 | 1 | 13 | 500cc | Suzuki |
1977 | 6 | 1 | 3 | 4 | 350cc | Yamaha |
1977 | 1 | 0 | 0 | 27 | 250cc | Yamaha |
1976 | 2 | 0 | 0 | 14 | 500cc | Suzuki |
1975 | 1 | 0 | 0 | 28 | 500cc | Harley Davidson |
1975 | 8 | 2 | 7 | 2 | 250cc | Harley Davidson |
1974 | 3 | 0 | 0 | 16 | 500cc | Harley Davidson |
1974 | 4 | 0 | 1 | 7 | 350cc | Harley Davidson |
1974 | 3 | 0 | 1 | 9 | 250cc | Harley Davidson |
1973 | 1 | 0 | 0 | 28 | 500cc | Harley Davidson |
1973 | 1 | 0 | 0 | 34 | 350cc | Harley Davidson |
1973 | 5 | 0 | 2 | 5 | 250cc | Harley Davidson |
1972 | 1 | 0 | 0 | 30 | 350cc | Aermacchi |
1972 | 1 | 0 | 0 | 38 | 125cc | Aermacchi |
Cet article sur Michel Rougerie, a été rédigé par Daniela DAUDE artiste sur l’univers de l’automobile, mes œuvres sont visibles dans la galerie decoration garage
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